PDF/X-3 : 2003

Norme d’échange de fichiers graphiques au même titre que le PDF/X-1a, le PDF/X-3 n’a pas autant de succès auprès des imprimeurs. Explications.

Le PDF/X-3:2003 est l’objet de la norme ISO 15930-6. Il diffère du PDF/X-1a en ce qu’il autorise la présence de couleurs définies par leur propre profil ICC. Toutes les autres restrictions et spécifications du PDF/X1a doivent quant à elles être respectées. Le PDF/X-3 se veut (ou se voudrait) tout aussi prévisible que son cousin. Il a été défini pour permettre l’échange de fichiers graphiques non séparés en CMJN.

Dans un PDF/X-3:2003, chaque couleur, qu’elle soit LAB, RVB ou CMJN, doit porter sur elle sa propre carte d’identité colorimétrique dans l’espoir d’être correctement reconnue et interprétée. Chacune des couleurs est donc obligatoirement reliée à un profil ICC source.
La norme PDF/X-3:2003, à l’image cette fois du PDF/X-1a:2003, spécifie également que le fichier PDF doit contenir un profil d’intention, typiquement en CMJN celui-ci. Ce profil de sortie n’est présent qu’à titre d’information. C’est typiquement vers lui que doivent être converties les couleurs du fichier PDF avant de pointer vers le profil du système d’épreuvage pour imprimer une épreuve contractuelle.

Le PDF/X-3 a été conçu pour laisser à l’imprimeur l’entière responsabilité de la séparation CMJN. L’idée était, à l’époque de son élaboration, qu’une séparation correcte, qui utilise les principes de l’ICC (International Color Consortium), est de meilleure qualité lorsqu’elle s’effectue de l’espace RVB vers l’espace CMJN plutôt que de CMJN à CMJN. Nous avons vu qu’aujourd’hui l’usage des profils de lien (Device Link Profile) relativise pour beaucoup ce jugement. L’intérêt actuel du PDF/X-3 serait éventuellement de conserver la possibilité de retoucher les photos incluses dans le fichier PDF. Il n’est pas recommandé, en effet, de retoucher une image en mode CMJN. De fait cependant, le PDF/X-3 (comme le PDF/X-1a) interdit la présence d’informations de transparence dans le fichier PDF. Celles-ci doivent être calculées (aplaties) avant la normalisation du PDF. Ce faisant, les images, même s’il elles sont toujours en RVB, ne sont plus pour autant intègres, mais bien souvent divisées en petites parties pour rendre compte des effets de transparence. Un flux d’échange de PDF/X-3 pour conserver l’éditabilité des photographies d’un document n’est donc pas envisageable.

En théorie, un flux de production correctement configuré devrait interpréter un fichier PDF/X-3 de façon tout aussi prévisible qu’un fichier PDF/X-1a. En pratique aujourd’hui, la majorité des imprimeurs sont rétifs à l’idée de recevoir des fichiers en mode RVB qu’ils soient normalisés ou non. Le PDF/X-3 n’est donc pas adapté aux échanges de fichiers graphiques « en aveugle », lorsque l’on ne connait pas son imprimeur.

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