Le format CxF d’X-Rite devient norme ISO

Une nouvelle norme internationale d’échange d’informations colorimétriques pour l’industrie graphique voit le jour sous la référence ISO 17972-1:2015. Le Comité technique 130 (TC 130) de l’ISO, qui travaille sur les normes utilisées dans les arts graphiques, vient en effet d’adopter le format X-Rite Color Exchange Format version 3 (CxF3) comme nouveau standard pour l’échange et la vérification de données colorimétriques.

X-Rite a donc rendu sa technologie disponible pour tous, sans aucune restriction, pour harmoniser le transfert d’informations colorimétriques entre les outils et les logiciels de différents fabricants et éditeurs.

Le CxF3 est basé sur le langage XML, ce qui lui confère aujourd’hui une universalité certaine.
L’idée-force est de standardiser la syntaxe des fichiers XML de façon à ce qu’ils puissent décrire, sans ambiguïté et de façon exploitable, une couleur quelque soit le mode de gestion de la couleur utilisé par l’outil qui interprètera cette information.
L’échange d’informations colorimétriques passe par la communication de valeurs mesurées dans des espaces de couleurs tels que CIE LAB, XYZ, RVB, CMJN ou encore fournies sous forme de valeurs densitométriques ou de mesures spectrales. Ces informations transitent souvent à travers des langages propriétaires, ce qui constitue un frein à l’échange d’informations entre matériels et logiciels hétérogène.

Le CxF3 permet donc autant d’exprimer une couleur dans un espace dépendant du système d’impression (CMJN, RVB…) que dans un espace indépendant (CIE LAB, XYZ…), mais aussi si la description de la couleur se réfère à une bibliothèque de référence (Pantone par exemple). Mais le CxF3 va plus loin en prévoyant aussi la possibilité de renseigner d’autres paramètres, qui influent sur notre perception de la couleur décrite, tels que les couleurs environnantes, la brillance, ou encore la dépendance de l’aspect de la couleur à l’angle d’émission ou de réflexion de la lumière (particulièrement important dans le cas d’impression sur une surface métallique). Enfin le CxF3 permet de préciser les conditions de mesure des valeurs colorimétriques communiquées (angles de mesure, diaphragme, illuminant, filtres polarisants, etc.) particulièrement important si l’on veut par exemple préciser l’effet des azurants optiques sur la couleur.

Le CxF3 est un format ouvert. Ouvert vers le passé : il peut contenir les informations au standard ANSI CGATS.17./ISO 28178:2009 qui permet actuellement l’échange de données de mesures colorimétriques ou spectrales au format texte ASCII ou XML. Mais aussi ouvert vers l’avenir en prévoyant d’ores et déjà des secteurs où l’on peut exprimer des attributs de couleurs complémentaires sous forme de métadonnées (numéro de série, mélange de couleurs, prix des pigments, résistance de la couleur à la lumière…) ou même des méthodes de description de la couleur non encore effectives (en d’autres termes, qui restent à inventer !). Nouveau standard de communication colorimétrique pour l’industrie graphique, le CxF3 est aussi d’ores et déjà pensé comme un langage passerelle entre les différentes industries.

Informations complémentaires sur le CxF3 – ISO 17972– 1:2015

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