2e Forum France PSO réussi
Environ soixante professionnels de l’industrie graphique se sont rencontrés lors du 2e forum France PSO organisé à l’Ecole Estienne le 20 mars dernier. Compte-rendu.
C’est à l’occasion du 2e forum français des imprimeurs certifiés PSO (Process Standard Offset) que quelque soixante professionnels, imprimeurs et consultants réunis, sont retournés sur les bancs de l’école. En l’occurrence l’Ecole Estienne qui accueillait leurs débats.
L’association France PSO réunit les consultants certifiés Ugra qui souhaitent promouvoir la standardisation PSO en France. Pour la seconde fois, elle rassemblait le gratin des imprimeurs et des spécialistes pour faire le point sur les pratiques et les perspectives de la standardisation.
La journée a commencé par un exposé de Guy Fluëli, responsable des certifications PSO à l’Ugra et à ce titre membre de droit de l’association professionnelle France PSO.
Guy Fluëli a fait le point sur le développement de la standardisation PSO dans le monde en insistant sur la demande grandissante provenant des pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et de la Chine. Il n’a pas caché que cela représente une concurrence préoccupante pour les imprimeurs français. Les imprimeurs nord-africains et chinois trouvent dans la certification une preuve incontestable de leur capacité à imprimer aussi bien que leurs concurrents français. Ayant évoqué le modèle économique d’une imprimerie certifiée PSO de Honk Kong qui fonctionne sur un mode quasi militaire et emploie 13 000 personnes, Guy Fluëli s’est empressé d’expliquer que la certification PSO concernait tout le monde. Pour preuve, l’expérience de l’imprimerie familiale alsacienne Parmentier qui emploie moins d’une dizaine de personnes, mais trouve dans la certification PSO des outils concurrentiels performants.
La poursuite de l’exposé fut plus technique, les normes pour l’impression étant selon sa formule “en effervescence”. Le comité technique de l’ISO TC130 travaille en effet aujourd’hui à la refonte des normes ISO 12647. Retenons pour le reste la montée en puissance des normes ISO 15339 et ISO 15311. Les premières sont basées sur un système technologique dit “agnostique” prenant pour cible des valeurs colorimétriques théoriques (et non plus moyennées comme le sont les standards de l’ISO 12647). Les secondes seront probablement à terme les normes de références de la standardisation de l’impression numérique. Gageons que nous reparlerons prochainement des unes comme des autres. Pour l’heure cependant, l’Ugra s’appuie toujours principalement sur les normes ISO 12647, y compris lorsqu’elle certifie des imprimeries numériques, car les ISO 15339 et 15311 ne sont pas encore opérationnelles. Guy Fluëli a conclu son exposé sur le constat que fait l’Ugra en matière de normes PDF : le PDF/X-4 n’est pas encore utilisable pour la certification PSO. Trop d’incertitudes et de différences étant constatées dans son traitement par les logiciels actuels du prépresse.
Après le déjeuner, la journée d’étude et de débat s’est poursuivie par l’exposé de Marie-Anne Hauville, consultante en certification ISO 9001.Le thème étant de savoir comment les bonnes pratiques de l’ISO 9001 peuvent être utiles aux imprimeries certifiées PSO pour conserver vivants et opérationnels les procès de production mis en oeuvre pendant la préparation à la certification. Au vu de la vivacité du débat qui s’ensuivit, cette question risque bien d’être au centre des préoccupations des certifiés PSO ces prochains mois.
Enfin, les rencontres se sont terminées sur les témoignages riches et vivants de Bastien Schloupt et Julie Pieux-Gliède d’Exagroup, puis de Francis Bianchi, de l’imprimerie L’Ormont, chefs de projets PSO chargés du suivi au quotidien de la production normalisée après certification.
Le troisième forum France PSO est d’ores et déjà prévu sous 18 mois.